BLEU
bleu et la mélancolie douce
Pauline Buet et David Violi
L’univers poétique qui se dégage de la couleur bleue nous a toujours parlé à tous deux de manière assez instinctive. La nostalgie, le spleen, la note bleue, les bleus à l’âme ; en tant qu’artistes, nous n’échappons pas à ce champ émotionnel puissant – empreint d’une certaine souffrance – qui nourrit tant la créativité.
Il ne s’agit cependant pas tout à fait de la souffrance, ni tout à fait de la tristesse, mais plutôt d’une certaine mélancolie douce, une nostalgie heureuse.
Quelle joie pour nous quand la possibilité de réaliser ce projet au Musée Yves Saint Laurent et à la fondation Jardin Majorelle s’est offerte, et quelle logique surtout ! Est apparue une résonance magnifique entre le Bleu Majorelle, I Giardini et les compositeurs abordés dans cet album. Chopin, le romantique amoureux et Poulenc, l’excentrique tourmenté, nous invitaient alors tous deux aux nuances les plus subtiles de la couleur élue. Le bleu devenait alors un véritable voyage poétique et musical.
En guise de conclusion, le piano se mêle à la voix de Pauline comme souvent à la fin de nos concerts et les paroles touchantes et nostalgiques de la chanson Septembre de Barbara, – « Quel joli temps pour se dire au revoir » – sont encore une illustration de l’esprit du programme, telle une madeleine délicieuse.