Nuits
Crépuscule. Nuit d’amour
Gabriel FAURÉ : Quintette avec piano n° 1 (I. Molto Moderato)
Guillaume LEKEU : Nocturne
Gabriel FAURÉ : La Lune blanche luit dans les bois (La Bonne Chanson – n° 3)
Rêve. Nuit d’ailleurs
Fernand DE LA TOMBELLE : Orientale
Hector BERLIOZ : L’Île inconnue (Les Nuits d’été – n° 6)
Jules MASSENET : Nuit d’Espagne
Camille SAINT-SAËNS : Rêve d’Orient
Cauchemar. Nuit d’angoisse
Ernest CHAUSSON : Chanson perpétuelle
Guy ROPARTZ : Ceux qui parmi les morts d'amour (Quatre Poèmes – n° 3)
L’Aube. Nuit de fête
Charles-Marie WIDOR : Quintette avec piano n° 1 op. 7 (III. Molto Vivace)
LOUIGUY : La Vie en rose
Reynaldo Hahn : La dernière valse
Symbiose entre l’art du poète et celui du compositeur, la mélodie française est devenue le fleuron de la musique « Belle Époque » dans tous les salons parisiens, entre 1870 et 1914. Tournant peu
à peu ses regards vers la salle de concert symphonique, le genre s’est aussi paré des couleurs de l’orchestre grâce au talent de Duparc, Saint-Saëns ou Debussy. Mais, curieusement, entre le simple piano accompagnateur et le vaste ensemble symphonique, seules quelques œuvres ont su tirer parti de la richesse et de la variété des effectifs de musique de chambre. Regroupant quatuor à cordes et piano autour du chanteur, la Chanson perpétuelle de Chausson, le Nocturne de Lekeu
et le cycle La Bonne Chanson de Fauré allient l’art de la mélodie et celui du quintette avec piano, dans un ensemble dont les couleurs oscillent entre intimité et ambitions orchestrales. Isolées dans l’histoire de la musique, ces pages pionnières ont acquis une célébrité jamais démentie.
Le programme proposé par Véronique Gens, avec la complicité du Palazzetto Bru Zane et de l’ensemble I GIardini, expérimente l’art de la transcription appliqué au répertoire de prédilection de l’artiste. Aux côtés des trois œuvres citées, des pièces de compositeurs célèbres (Berlioz, Saint- Saëns, Fauré, Massenet) voisinent avec des pages inconnues (La Tombelle, Ropartz, Hervé) pour retracer les émois d’une ambiance nocturne : charme de l’amour, voyage du rêve ou terreur du cauchemar. Le cheminement sentimental est coloré par des mouvements instrumentaux de quintettes avec piano. Et le voyage s’autorisera quelques détours par des chemins de traverse inattendus...